Allergies : reconnaitre et traiter les symptômes
Qu'elle soit respiratoire, alimentaire, médicamenteuse ou autre, l'allergie peut présenter toute une variété de symptômes. Les signes les plus communs sont la rhinite (nez bouché, nez qui coule, démangeaison, éternuement,...) et asthme pour les allergies respiratoires, l'eczéma et l'urticaire (plaques rouges, démangeaisons) pour les allergies cutanées.
En ce qui concerne les allergies alimentaires, les signes peuvent être variés. il peut s'agir de symptômes cutanés (urticaire, oedème), de symptômes respiratoires (difficultés à respirer, asthme) ou de symptômes digestifs (diarrhées, douleurs abdominales). Les manifestations peuvent aussi être plus sévères allant jusqu'au choc anaphylactique (avec oedème, asthme, diarrhée, baisse de la tension artérielle, voire arrêt cardiaque).
De même pour les allergies médicamenteuses, les symptômes peuvent être de différents types parmi ceux cités précédemment. Le venin d'insectes (guêpes, frelons, abeilles) est aussi une source d'allergie. Dans ce cas, cette dernière se manifeste souvent par un gonflement au niveau de la zone de piqûre mais peut aussi conduire à l'apparition de manifestations plus générales et plus graves.
Allergie: déterminer l'allergène en cause
Lorsqu'une réaction allergique apparaêt, il est important de déterminer sa cause, autrement dit, l'identité de l'allergène. Pour cela, il faut aller consulter un spécialiste qui interrogera le patient sur les circonstances d'apparition de l'allergie mais qui confirmera aussi le diagnostic en procédant à des tests.
Ces tests consistent à mettre le patient en contact avec une petite quantité d'allergène potentiels afin de déterminer le ou lesquels provoquent la réaction excessive du système immunitaire. Ceci se fait par tests cutanés ou dosage sanguin. À partir de là, on peut mettre en place des mesures «d'éviction» de l'allergène si c'est possible.
Par exemple, l'objectif sera d'éliminer au maximum les acariens, les poils d'animaux ou les moisissures de la maison. Pour les pollens, la situation est plus délicate mais on peut s'abstenir de contacts prolongés comme des promenades en forêts ou des pique-niques dans l'herbe.
Traiterles symptômes pour éviter les complications
Dans le même temps, il faut «traiter les symptômes légers pour limiter leur progression» car les crises peuvent s'aggraver par contacts avec les allergènes, à savoir les substances comme grains de pollens ou poils de chat qui provoquent les réactions, explique l'allergologue Michèle Raffard.
Pour réduire et soigner les symptômes, des traitements par antihistaminiques, corticoïdes ou bronchodilatateurs peuvent être prescrits pour des allergies généralement légères et occasionnelles. Néanmoins, pour des allergies chroniques ou sévères, il est conseillé d'avoir recours à «l’immunothérapie allergénique» ou désensibilisation. Il s'agit de «la seule solution thérapeutique ciblée permettant de traiter durablement» l'allergie, selon l'association.
Cette solution consiste à habituer l'organisme à l'allergène afin qu'il ne le reconnaisse plus comme étranger et que le système immunitaire ne réagisse plus de façon excessive. Toutefois, la désensibilisation ne peut pas être mise en place pour tous les types d'allergie. Elle exige de plus un traitement étalé sur plusieurs années et montre une efficacité variable en fonction des individus.
«Selon l'ancienneté de la maladie et le terrain immunologique du patient, l'efficacité sera variable autour de 70 % des cas», indique Michèle Raffard. Mieux vaut donc aller consulter un allergologue le plus tôt possible pour avoir son avis.