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Allergie

La prévention des allergies

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© MKR Berlin - iStockphoto

Les personnes allergiques sont généralement confrontées à une pathologie complexe, sans issue définitive et très usante moralement. La prévention est la principale méthode pour ne pas souffrir de crises trop répétées ou trop dangereuses.
  1. Savoir identifier les facteurs de risque et préparer son corps
  2. Rechercher un équilibre pour ne pas tomber dans l’obsession maladive
  3. Allergies et grossesse

Savoir identifier les facteurs de risque et préparer son corps

La fumée de cigarette, et le tabagisme plus généralement, favorise la sensibilité aux allergènes aériens. La pollution de l’air est elle aussi un facteur de risque mais est avant tout considérée comme un facteur aggravant. Il va de soi que limiter l’exposition à toutes ces fumées nocives réduira le nombre de réactions allergiques d’un sujet. Par ailleurs, l’éducation du système immunitaire d’un enfant doit être prise en compte. L’hypothèse hygiéniste considère que la hausse du nombre d’allergies pourrait qu’expliquer en partie par une aseptisation de l’environnement des plus jeunes d’entre nous. Certaines études ont révélé que les enfants uniques, sans contacts donc avec les infections de frères ou sœurs, étaient plus souvent allergiques que les membres d’une fratrie. De la même façon les enfants qui sont placés en garderie, contractent certes logiquement plus de maladies virales, mais deviennent des sujets moins à risque d’allergies.

Il est par ailleurs recommandé de préférer l’allaitement maternel aux solutions alternatives quand cela est possible. Il semblerait que durant les trois ou quatre premiers mois de la vie, ce mode de nutrition permette de renforcer la paroi intestinale du nourrisson et contribuer à la maturation des muqueuses, mises en cause plus tard dans la sensibilité aux allergènes. Le lait contient non seulement des facteurs de croissance mais également des composants immunitaires appartenant à la mère. Le corps médical n’a pas encore trouvé de consensus sur la question. Toutefois, solution naturelle évidente, il y a plus de chance pour que l’allaitement naturel soit, pour la majorité des cas, bénéfique à l’enfant. Le principe de précaution est aussi une méthode prévention.

Rechercher un équilibre pour ne pas tomber dans l’obsession maladive

Parce que la crise allergique a aussi des origines psychologiques, de nombreux gestes du quotidien permettent d’anticiper les manifestations de la maladie. Beaucoup d’allergiques passent plus de temps à craindre la réaction allergique qu’à la vivre. Alors, c’est à travers une hygiène de vie faite de prudence sans obsession que les patients peuvent éviter les allergènes tout en renforçant leurs défenses immunitaires. Par exemple, il est important de manger beaucoup de fruits et de légumes qui apportent des antioxydants tels que le sélénium qui, par ailleurs participe à la prévention du cancer, les carotènes ou encore les vitamines E et C. Des effets positifs ont été constatés notamment dans la prévention de l’asthme. Inversement, leur présence insuffisante dans l’alimentation accroitrait le nombre de crises et d’hypersensibilités. Réciproquement, certaines allergies pourraient trouver un facteur de développement dans un excès de consommation des omégas 6 aux dépens des omégas 3. Il conviendra donc de retrouver un équilibre que les dérives de l’alimentation occidentale ont mis à mal. Dans l’éducation du système immunitaire des enfants, il est recommandé de retarder l’introduction des aliments potentiellement très allergisants comme les arachides, les fruits de mer et même les œufs. Attention cependant à toujours bien diversifier l’alimentation en ne prenant pas le risque de causer des carences. Certaines études ont relevé que l’introduction prématurée d’une alimentation solide chez l’enfant l’exposait plus à l’eczéma chronique. Il est préférable de ne pas faire manger d’aliments solides à un bébé avant l’âge de 4 mois.

Allergies et grossesse

La grossesse est une période déterminante dans le développement du futur individu, le comportement de la mère au travers de ce qu’elle mange ou de ce qu’elle respire influera notamment sur l’hypersensibilité de son enfant à certains allergènes. Une chose est certaine, c’est que les allergènes peuvent traverser le placenta et donc atteindre le fœtus. Certains thérapeutes préconisent donc aux mères de suivre une diète hypoallergène. Elles doivent alors éviter les principaux aliments allergisants tels que les œufs, les arachides ou encore le lait de vache. Le fœtus n’est ainsi pas exposé via la génitrice. Toutefois, les effets positifs de cette démarche n’ont pas été prouvés.

La diète hypoallergène n’est en tout cas pas efficace pour réduire les risques d’eczéma atopique. A moins que votre médecin vous conseille de suivre ce régime en vous soumettant une liste précise d’aliments à consommer et à ne pas consommer, il est préférable de ne pas s’essayer à cette diète pour conserver un apport énergétique sain et équilibré. Des problèmes de malnutrition seraient encore plus dommageables pour l’enfant comme pour la mère que le développement des hypersensibilités.

Toutefois, la diète hypoallergène pendant l’allaitement pourrait avoir des effets positifs à condition que la patiente et son nourrisson soient suivis par un professionnel de santé. Nous n’avons cependant pas suffisamment de recul sur cette pratique pour évaluer sa réelle efficacité. Des études ont toutefois démontré que la consommation de probiotiques pendant la grossesse de femmes présentant des antécédents familiaux de rhinites allergiques, d’asthme ou d’eczéma atopique favorisaient une maturation plus performante du système immunitaire de l’enfant. Ceux-ci seraient moins sujets aux problèmes allergiques. Nous avons vu plus haut le rôle des omégas 3 dans la prévention des allergies. A contrario, les omégas 3 sont peu efficaces une fois que l’allergie est déclarée. Il est donc important de travailler en amont et la science réfléchit actuellement avec de bons espoirs à l’intégration d’huiles de poisson dans l’alimentation des femmes enceintes. Chose certaine et démontrée : la consommation d’alcool ou de tabac présente clairement des risques pour le futur bébé.


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