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Médicaments anti-allergie : les produits du laboratoire Stallergènes retirés du marché

Le laboratoire Stallergènes doit retirer ses produits de la vente et les patients qui prennent un traitement livré depuis le 13 août dernier doivent arrêter immédiatement leur médicament et contacter le médecin qui leur avait prescrit. C’est la décision qu’a prise l’Agence fédérale du médicament, sur base des données transmises par son homologue française, qui avait retiré son agrément au fabricant dès vendredi dernier.

Cette inspection a révélé que des « traitements inadaptés » avaient été envoyés à certains patients. « Ace jour, un seul patient a présenté un effet indésirable qui a nécessité un passage aux urgences », a précisé Gaétan Rudant, directeur de l’inspection de l’agence française. Selon lui, ce patient ne présente aujourd’hui aucune séquelle et « se porte bien ». En Belgique, les pharmaciens ont été prévenus ce mercredi des mesures à prendre : les produits Staloral, Alustal et Phostal, qui sont des préparations magistrales, c’est-à-dire adaptées à chaque patient selon son profil d’allergie et qui ont été livrées à partir de Stallergènes après le 13 août dernier, sont retirés de la vente. Les grossistes et pharmaciens sont avertis qu’il faut contacter les patients qui ont reçu les produits incriminés après le 13 août pour les récupérer. Les patients doivent arrêter leur traitement et retourner les boîtes chez leur pharmacien. « La firme Stallergènes a déjà contacté l’APB pour la publication de ce retrait », souligne Ann Eeckhout, porte-parole de l’agence du médicament. Par contre, Les médicaments Oralair et Alyostal venins ne sont pas concernés. Mais pas parce que ces produits sont indemnes de problème de fabrication, mais parce qu’il n’y a pas d’importation en Belgique depuis le 13 août 2015.

C’est en effet à cette date que la firme a implémenté un nouveau système informatique qui semble avoir entraîné des dysfonctionnements majeurs. Le rapport d’inspection français incrimine « des erreurs de destinataires lors de la délivrance des produits, des erreurs d’étiquetage portant sur la composition des traitements et des délivrances incomplètes de prescriptions médicales. Ces erreurs ont eu pour conséquence l’administration de traitements inadaptés, avec notamment des doses excessives au regard du traitement prescrit et le déclenchement de réactions allergiques ayant nécessité une prise en charge médicale ». Les inspecteurs soulignent aussi que ce sont les patients qui les ont mis en alerte et pas la firme, qui en a pourtant l’obligation légale. Cet argument a manifestement pesé lourd dans la décision des autorités françaises, qui n’autoriseront de nouvelles fabrications qu’une fois le système certifié à nouveau. Un système qui « malgré de nombreux essais », est « non conforme », dépourvu du « niveau de garantie » exigé et « sans vérification de la concordance entre le niveau d’allergènes délivré pour un seul individu et leur ordonnance ».


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